Chez Embraer, c’est Lauak qu’on préfère
C’est l’histoire d’un géant brésilien qui jette son dévolu sur une PME basque. Avec dans les rôles respectifs l’avionneur Embraer (5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2013) et le sous-traitants aéronautiques Lauak (82 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014). Le premier a passé commande au second pour des pièces de structures destinées à ses jets d’affaires, les Legacy 450 et 500. « Dans le détail, ce contrat va, dès 2016, nous rapporter 402 000 euros par an, explique Mikel Charritton, le directeur général. Etant donné que la durée de vie du programme est estimée à vingt ans, nous devrions, sauf problème majeur, remporter 8.04 millions d’euros sur l’ensemble de la période. »
Ce n’est pas le montant du contrat qui enthousiasme le plus ce dirigeant, mais sa nature : Embraer a fait le choix de Lauak pour son savoir-faire dans l’usinage des métaux durs. Une niche, certes, mais qui distingue l’entreprise familiale du tout-venant. Situé à Ayherre (Pyrenées-Atlantiques), et fort de plusieurs sites industriels, Lauak s’est équipé en presse haute pression et maîtrise le soudage des métaux durs. Un savoir-faire déjà mis à profit pour le mât de l’A320neo. Mikel Charritton, qui voudrait voir bondir la part de l’export de 3% du chiffre d’affaires à 15% dans les prochaines années, veut convaincre de nouveaux clients. Et de citer Bombardier, Spirit et Triumph. Après Airbus et Dassault Aviation, clients de longue date, Lauak se lance dans a conquête de l’Amérique.