Le groupe industriel aéronautique Lauak
emploie 400 personnes dans ses usines d’Ayherre.
Lauak emploie plus de 750 personnes en France et au Portugal, l’aventure avait commencé ici en 1975.
Le Groupe Lauak est bien originaire « des terres », mais avec ses 43 500 m² de surface d’atelier, le groupe emploie désormais plus de 750 personnes en France et au Portugal. L’actuel président de la multinationale, Jean-Marc Charritton, ancien chaudronnier apprenti chez Dassault à Anglet, est à l’origine de la création de la petite entreprise en 1975. D’ici quelques années, il passera les rennes du groupe à sa descendance, Mikel Charritton, 38 ans, déjà directeur général, présent au sein de Lauak depuis 12 ans.
Contrairement aux entrepreneurs basques qui ont préféré conserver leur « petite taille », pour ne pas modifier leur façon de travailler et conserver leur « esprit », Lauak n’a pas hésité à grandir. Depuis l’ouverture d’un garage de 200 m² à Ayherre, où Jean-Marc Charritton fabriquait des petites pièces pour avions, l’entreprise devenue groupe, a racheté plusieurs enseignes et a dépassé les frontières du Pays basque. L’industriel de l’aéronautique affiche, pour l’heure, deux usines en Midi-Pyrénées, une au Portugal et deux au Pays basque, à Ayherre.
De 37 à 80 millions d’euros
Si l’entreprise a vu croître son activité régulièrement, de 200 m² à Ayherre, le garage est devenu un atelier de 1000 m² à Hasparren 5 ans plus tard, puis 3 500 m² à Ayherre en 1992 et 10 000 m² en 2009, la véritable croissance fulgurante du chiffre d’affaires est apparu dès 2010, avec le rachat de deux usines, dans le Gers et en Haute-Garonne.
En seulement trois ans, les résultats du groupe Lauak ont été plus que multipliés par deux. De 37 millions d’euros, le chiffre d’affaires est alors très rapidement passé à 80 millions d’euros. Parmi d’autres, Lauak affiche à son portefeuille, de prestigieux clients comme Dassault, Airbus, Aerolia ou un constructeur israélien. « En plus des rachats, l’arrivée de ces clients a largement contribué à la croissance de notre chiffre d’affaires. Nous avons commencé par construire des petites pièces, des sous-ensembles. Puis nous sommes passés à des pièces plus importantes, comme des réservoirs. Maintenant, nous arrivons à fabriquer un tronçon entier de la carlingue d’un A380 ou le tableau de bord de l’A 350 », précise Jean-Marc Charritton.
Le fils de l’agriculteur qui avait été maire d’Isturitz pendant 48 ans, confie avoir pour l’année prochaine, un projet de construction de nouveaux locaux à Ayherre, environ 5 000 m² de plus. Avec à la clef, des embauches bien sûr. Le site de Haute-Garonne devrait également s’agrandir dans la même proportion d’ici 2015. « On réfléchit également à une nouvelle implantation à l’international. Nous pourrions, à l’avenir, conquérir des clients comme Boeing et aller aux États-Unis », confie le futur président Mikel Charritton.
Élise Chavoix
Sud-Ouest, le 29 janvier 2014