AERONAUTIQUE : LAUAK a vocation à grandir en Pays Basque

MIKEL CHARRITTON LIVRAISON T34

Mikel Charriton, directeur général de Lauak © Radio France – Bixente Vrignon

Lauak vient de livrer à Dassault une pièce du futur Falcon 6X. C’est la première fois que le fabricant basque conçoit un élément d’avion de A à Z. L’entreprise a du mal à recruter mais veut se développer en Pays basque.

« Bien sûr que Lauak a vocation a grandir en Pays Basque. » Mikel Charriton dirige une entreprise qui s’est beaucoup développée à l’international ces dernières années, notamment en acquérant une partie du canadien Bombardier, pour se diversifier et pénétrer le marché nord-américain. Mais le siège social reste à Hasparren, au Pays Basque, là où se situent 700 emplois, là où a été présenté ce lundi le T34, un réservoir de carburant pour le Falcon 6X.

Un nouveau métier

« C’est un projet significatif » expose le dirigeant de Lauak, « Ça fait 6 mètres, 1.500 pièces élémentaires et Dassault nous fait confiance. On en est très fiers, puisqu’on va au-delà de ce qu’on a l’habitude de faire : d’habitude on est un sous-traitant aéronautique, là pour la première fois, on est co-concepteur. On travaille avec le bureau d’études de Dassault, on fait les essais et on assemble. » Le Falcon 6X, prévu pour voler en 2022 est le projet phare de l’aviation civile de Dassault et le T34 sera « réalisé au Pays Basque et sous-traité aussi en local et international. Ça fait travailler dans nos usines une trentaine de personnes. Pour ce projet, on va embaucher des usineurs, des chaudronniers et des assembleurs, en France et au Portugal« , ajoute Mikel Charriton.

Difficultés d’embauches

Trouver du personnel, c’est la principale difficulté pour le directeur général de Lauak : « On embauche en intérim pour tester le savoir-faire et le savoir-être des gens, et plupart deviennent des CDI, parce qu’on cherche des personnels sur la durée. On a du mal à recruter et surtout au Pays Basque parce que on recherche du personnel avec un fort savoir-faire et peu de gens sont formés, c’est nous qui les formons avec l’UIMM (Union Industrielle des Métiers de la Métallurgie)« . Autre obstacle à l’embauche, la mauvaise réputation : « Ça a du mal à changer », admet Mikel Charriton, il existe dela « défiance vis-à-vis de l’industrie alors que conditions de travail et salaire bon niveau. Nous, nous embauchons à 20% au-dessus du SMIC et évolution de carrière est très intéressante. »

France Bleu Pays Basque, Bixente Vrignon, le 5 novembre 2019