LAUAK investit sur ses sites de production

MONTAGE DES TRONCONS FABRIQUES POUR DASSAULT AVIATION

LAUAK INVESTIT SUR SES SITES DE PRODUCTION

UNE DOUZAINE DE MILLIONS D’EUROS : C’EST LE MONTANT DES INVESTISSEMENTS PRÉVUS PAR LE GROUPE BASQUE POUR MUSCLER SES USINES.

Ave 80M€ de chiffre d’affaires en 2013, et un résultat « bien au-delà des marges de la profession », 2013 est la meilleure année de l’histoire du groupe Lauak, créé en 1975. Tant mieux :l les investissement qu’il s’apprête à réaliser sont ambitieux. Spécialisé dans la chaudronnerie, le soudage, l’usinage et, plus récemment, l’assemblage, Lauak a décidé de regrouper sur un même lieu l’activité d’Eskulanak, à L’Isle-Jourdain dans le Gers (usinage structure titane et aluminium quatre ou cinq axes), et celle de Topmicron (usinage de précision et usinage de grandes dimensions, jusqu’à 4,5 mètres), séparées par une cinquantaine de kilomètres. Près de 6 M€ vont être consacrés à l’achat du terrain jouxtant celui d’Eskulanak et à la construction d’un nouveau bâtiment de 4 000 m², dont la livraison est prévue en septembre 2015. ce sont les équipes de Topmicron qui s’y installeront l’an prochain. 130 employés occuperont donc ce site élargi, un chiffre qui devrait grimper jusqu’à 200 d’ici trois ans.

USINAGE GRANDES DIMENSIONS

Il n’y a pas que le site gersois qui va bénéficier d’investissements conséquents. le site basque d’Hasparren, d’une surface de 20 000 m², ne suffit plus aujourd’hui. un nouveau bâtiment de 4 500 m² va être construit pour la fin 2015. Coût de l’opération : jusqu’à 4 M€. une stratégie de renforcement qui permettra à Lauak de muscler son personnel et ses activités. « Nous voulons nous développer sur l’usinage de grandes dimensions, jusqu’à 6 mètres, explique Mikel Charritton, directeur général. Nous souhaitons répondre à tous les besoins sur le métallique. » Le nouveau bâtiment dans le Gers va donc recevoir à terme deux centres d’usinage grande dimensions, l’un pour l’aluminium, l’autre pour les métaux durs. Deux à trois millions d’euros supplémentaires vont y être investis. « Il y aura certains marchés en concurrence avec Figeac Aéro et Mecachrome, mais ce ne sera pas frontal », juge Mikel Charritton.

A ce savoir-faire qui s’enrichit au fil des années s’ajoute également celui de l’assemblage, depuis un an environ. Le tronçon T3 du Falcon 900 et 2000 a été gagné auprès de Dassault, sur lequel Lauak réalise tout l’assemblage. La production des pièces élémentaires commence en juillet. « Nous ne faisons de l’assemblage que pour Dassault aujourd’hui, bien que nous réalisons l’assemblage de sous-ensembles pour Airbus et Aerolia. C’est un segment pour lequel nous voulons nous développer », annonce le directeur de Lauak.

Le groupe basque réalise pour Airbus des pièces élémentaires de la poutre de queue et le système de dégivrage de l’entrée d’air de la nacelle de l’A350, des pièces élémentaires pour Aerolia (principalement ferrures), des nervures de la voilure du Flacon 5X. Dernier contrat remporté en date, celui gagné auprès du site de Saint-Eloi d’Airbus sur les pièces et sous-ensembles du mât moteur de l’A320neo.

ACCENTUER L’EXPORT

« Notre ambition ? Atteindre 100 M€ de chiffre d’affaires pour 2015 et un millier de collaborateurs », avance Mikel Charritton. Mais il va falloir que le gorupe s’intéresse de plus près à l’export, terrain sur lequel il n’est que peu présent – notamment à travers sa filiale portugaise qui produit pour Embarer des pièces élémentaires et des sous-ensembles destinés au Legacy et au KC-390. « Nous souhaiterions réaliser une opération de croissance externe aux Etats-Unis, annonce le directeur de Lauak. L’objectif est de viser Boieing et les gros fournisseurs comme Spirit et Triumph. Nous nous implanterons d’abord sur nos métiers de niche, chaudronnerie et soudage, sur lesquels la concurrence est minime. » L’année des 40 ans de Lauak, l’an prochain, va être plus dense.

Lauak investit air cosmos